Le XXVII ème congrès de l’Union départementale CGT-FO de Loire-Atlantique se tiendra le mardi 13 mars 2018 à Rezé, à la Halle de la Trocardière, sous la présidence de Jean-Claude Mailly, secrétaire général de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière.
A suivre l'Édito : Un vent de révolte !
Edito de Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’UD CGT-FO de Loire-Atlantique, paru dans L'Ouest Syndicaliste n°687
Ce numéro spécial de L’Ouest syndicaliste est presque entièrement consacré à la publication du rapport moral et d’orientation de notre Union départementale, qui tiendra son congrès le mardi 13 mars prochain au sud de Nantes. « Presque », car nous ne pouvions pas envoyer cette édition sans revenir sur la révolte des « matons », toujours déterminés et mobilisés malgré les trahisons, face à une ministre et un gouvernement décidemment sourds à la détresse des 28 000 surveillants des prisons, sous-payés et travaillant dans des conditions de violence extrême. Nous avons donc décidé de donner la parole dans cette page au camarade William Cozic, responsable du syndicat FO de la pénitentiaire à Nantes.
Ce vent de révolte dans la pénitentiaire annonce sans doute d’autres explosions dans le pays.
Emmanuel Macron a bénéficié, peut-être plus que ses prédécesseurs, de circonstances favorables pour mettre en place ses premières contre-réformes, en particulier les ordonnances «Travail». Mais là, trop c’est trop. La coupe est pleine et la colère se manifeste dans de nombreux secteurs, touchés de plein fouet par les mesures inouïes contre la classe ouvrière et ses conquêtes. Cette colère est d’autant plus profonde que ces mesures s’accompagnent d’une redistribution de richesses à une minorité de privilégiés. Les « riches » peuvent se frotter les mains : les 500 Français les plus fortunés possèdent déjà 571 milliards d’€uros de patrimoine, soit 117 milliards de plus que l’année dernière !
L’annonce de la suppression de 120.000 postes dans la fonction publique sur cinq ans se heurte déjà à la réalité et aux revendications des agents. Ainsi, la ministre de la santé avait prévu un vaste plan de suppressions de postes dans les EHPAD sur sept ans, en les transformant en «une plateforme de soins à domicile». Mais la puissante grève du 30 janvier avec l’exigence de création de 25 000 postes pour commencer est venue contrarier les plans du gouvernement. Et ce n’est pas l’annonce de 50 millions de crédits supplémentaires – équivalent de 2 000 postes pour 7 000 EHPAD – qui va calmer les esprits.
Il y a la « réforme » du Baccalauréat et la sélection à l’université avec les économies considérables à la clé. Cette « réforme » pourrait conduire à supprimer 25 000 postes sur cinq ans et à réduire le Baccalauréat à une peau de chagrin. Aussitôt présenté, le rapport Mathiot a suscité un émoi considérable parmi les lycéens, étudiants et professeurs et nombreux sont ceux qui participent déjà aux réunions et assemblées organisées par nos syndicats, quelquefois en commun avec d’autres organisations syndicales.
Au-delà des EHPAD, de l’université et du lycée, c’est toute la fonction publique qui est visée par un vaste plan de démantèlement. Le gouvernement a même proposé aux organisations de la fonction publique de participer à une concertation au doux nom de « CAP 22 » pour qu’elles collaborent pleinement au dépeçage du service public. A juste raison, les fédérations FO de la fonction publique ont décliné l’invitation et refusé de s’associer à cette mascarade.
Malgré l’obtention d’augmentations salariales non négligeables dans de nombreuses entreprises, les salariés du secteur privé sont également dans l’œil du cyclone. Les ordonnances « Macron » ont facilité les plans de licenciements et certains patrons en profitent. Le syndicat FO de « Carrefour » appelle à raison à la grève le 8 février contre les 2 400 suppressions d’emplois annoncées dans une entreprise qui a redistribué dernièrement 372 millions d’€ de dividendes à ses actionnaires. Nos camarades retraités sont également « vent debout » contre la réduction de leur pouvoir d’achat, avec en particulier la hausse de la CSG, qui au passage liquide les cotisations sociales.
Toutes ces actions revendicatives en cours dans le public et le privé démontrent que les salariés veulent défendre leurs intérêts et n’acceptent pas les régressions sociales. La « réforme » des retraites, dont l’objectif est la fusion des 37 régimes de pension en un seul régime universel a minima, pourrait bien être le catalyseur d’un puissant mouvement revendicatif, permettant de faire plier le gouvernement dans sa volonté de « bazarder » nos conquêtes sociales.
Ce sont toutes ces questions qui seront discutées à l’occasion du congrès de l’Union Départementale. Bien entendu le rapport moral publié dans ce numéro ne reprend que les temps forts de l’activité revendicative de l’Union Départementale et de ses syndicats. De nombreux autres sujets (réunions des instances, outils de communication dont l’OS, conseil et défense juridique, etc.) feront l’objet d’un complément oral au rapport moral le jour même du congrès.
Ce congrès est un moment important de la vie de notre organisation. Il détermine l’orientation à venir et élit ses instances.
N’hésitez-pas, venez nombreux !