InFOrmation syndicale

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30 novembre 2017

Information syndicale en présence de Jean-Claude Mailly le 8 novembre 2017

FO Airbus Saint-Nazaire - Information syndicale en présence de Jean-Claude Mailly

Ce mercredi 8 novembre, 800 syndiqués se sont réunis lors de la réunion d’information syndicale organisée par la section FO d’Airbus Saint-Nazaire. Cette dernière s’est déroulée sur deux sessions, permettant de tenir compte des emplois du temps des personnels travaillant en quart.
Etaient notamment présents Jean-Claude Mailly, secrétaire général de la confédération CGT-Force ouvrière, Frédéric Homez, secrétaire général de la fédération FO Métaux, Yvonnick Dreno, délégué syndical central FO d’Airbus Group, Jean-François Knepper, délégué syndical central d’Airbus Avions, Claude Arnau, secrétaire du syndicat des Métaux de Saint-Nazaire et région, et Frédérick David, secrétaire de la section FO Airbus de Saint-Nazaire.Michel Le Roc’h et Gérard Caillon représentaient respectivement, en leur qualité de secrétaires généraux, l’Union départementale CGT-FO de Loire-Atlantique et l’Union locale CGT-FO de Saint-Nazaire.

Une importante charge de travail
Le carnet de commandes de l’avionneur Airbus est rempli (6 691 commandes), tandis que 200 avions doivent être livrés d’ici la fin de l’année 2017. Cela se traduit par une importante charge de travail, dont la pression se répercute fortement sur les salariés. Pour faire face à cette situation, même partiellement, l’embauche de cent salariés en CDI a été obtenue cette année.

Des résultats et des incertitudes
Les résultats de l’entreprise sont par ailleurs bénéficiaires. Comme l’a rappelé Yvonnick Dreno lors de son intervention, Airbus Avion a réalisé un bénéfice net d’un milliard d’euros en 2016.
Pour autant, le contexte général de l’entreprise est assombri par l’ouverture de plusieurs enquêtes anticorruption, qui pourraient se traduire par des amendes de plusieurs milliards d’euros. Les conséquences directes de ces dernières sont difficiles à mesurer et la prudence est de mise. Elles grèveraient notamment les éléments de rémunération liés à l’intéressement ou à la participation.

Le rôle primordial de FO au sein d’Airbus
Dans son introduction, Frédérick David a rappelé l’accroissement des cas de souffrance psychologique entraînant un arrêt de travail sur le site de Saint-Nazaire. Il a mis en avant par ailleurs l’importance du syndicat en matière de défense individuelle des salariés, ainsi que sa force de négociation. Ce dernier point a par ailleurs été souligné par Frédéric Homez lors de la conférence de presse qui a suivi la session du matin. FO représente  ainsi 51,4 % des voix au sein d’Airbus Avions, sur les trois sites (Nantes, Saint-Nazaire et Toulouse) et 38 % au niveau du groupe.
Jean-François Knepper a présenté l’activité du syndicat et les négociations en cours concernant le déroulement de carrière, les salaires et les outils dont disposent les « managers » de production, c’est-à-dire des chefs d’équipe de premier niveau.
Jean-Claude Mailly a remis en cause la logique économique actuelle, relevant selon lui de l’économiste Milton Friedman : « tout pour les actionnaires ». Le secrétaire général de la confédération a par ailleurs insisté sur la nécessité de maintenir un haut niveau de conventions collectives, permettant de couvrir aujourd’hui 95 % des salariés en France, contre 50 % en Allemagne par exemple.

La fusion des IRP
La question des ordonnances Macron a été abordée lors de la réunion. Yvonnick Dreno a indiqué que la fusion des Institutions représentatives du personnel compliquerait la tâche des militants en matière de droit syndical. Les discussions concernant la mise en œuvre du Comité social et économique au sein d’Airbus, qui porteront en particulier sur la question des moyens matériels et humains, vont débuter en 2018. Pour mémoire, les ordonnances ont fixé comme date ultime de mise en œuvre le 1er janvier 2020.

Un état des lieux inquiétant
Devant les journaliste, Jean-Claude Mailly a rappelé qu’Airbus était une « vitrine industrielle et sociale », notamment grâce au rôle qu’y joue FO. Il a ensuite dressé un état des lieux des annonces du gouvernement concernant l’apprentissage et la formation professionnelle (document d’orientation avec un risque de conflit entre l’état et les Régions), l’assurance chômage (discussion fin novembre) et les retraites.
Jean-Claude Mailly s’est positionné sur la défense du paritarisme de l’UNEDIC et le maintien du régime assurantiel – donc le refus d’un système a minima de type anglo-saxon. Le gouvernement se serait engagé à ne pas modifier la durée et le niveau d’indemnisation des chômeurs et renoncerait à la régionalisation de Pôle Emploi.
Concernant les retraites, Jean-Claude Mailly a réaffirmé le refus du compte notionnel. Ce dernier a été mis en œuvre en Suède 10 ans auparavant et est aujourd’hui source de bien des regrets : la crise financière de 2008 avait ainsi entraîné une chute de 30 % du montant des pensions.
Enfin, Jean-Claude Mailly a fait part de ses inquiétudes concernant la gravité de la situation des hôpitaux et du contexte d’hypertension qui atteint l’ensemble des catégories de personnels hospitaliers.