250 militants ont réaffirmé leur unité
La Commission administrative élargie de l’Union départementale CGT-FO de Loire-Atlantique s’est tenue lundi 2 octobre dernier à Saint-Géréon, avec l’aide des camarades de l’Union locale d’Ancenis et sous la présidence de Yann Couroussé, secrétaire adjoint de l’UD.
Au lendemain des travaux du Comité confédéral national (CCN), les 250 militants présents ont profité de l’occasion pour réaffirmer leur unité sur un axe revendicatif et combatif, contre les ordonnances Macron et toutes les mesures régressives du gouvernement.
Une motion relative aux conditions de déplacement des salariés du département a par ailleurs été discutée et adoptée.
Eléments de l’intervention de Michel Le Roc’h - secrétaire général de l’Union départementale CGT-FO de Loire-Atlantique
Dans son compte rendu du CCN, Michel Le Roc’h a rappelé le mandat donné par le bureau de l’UD du 25 septembre : le rejet global des ordonnances et l’organisation d’une journée de grève interprofessionnelle pour exprimer notre opposition aux ordonnances, mais également à toutes les mesures annoncées par Emmanuel Macron et le gouvernement : « Pendant les vacances estivales, en participant aux réunions de concertation organisées par le gouvernement, le Bureau confédéral a évité ou limité certaines mesures initialement prévues. (...) Cependant, le travail accompli durant l’été ne modifie pas le fond des ordonnances, qui aggrave notamment l’inversion de la hiérarchie des normes et remet en cause le principe de faveur ».
Il a précisé la forme du mandat donné par le bureau de l’UD : « il ne s’agit pas d’un mandat impératif, mes camarades, c’est un mandat souple qui s’appuie sur la volonté de maintenir l’unité de la maison. Une confédération coupée en deux ne peut pas être efficace », a t-il précisé. « (…) Dès lors, il y a eu la première journée un débat serein. 80 camarades sont intervenus, soit le double de l’habitude. Cela veut dire que de nombreux camarades ont voulu s’exprimer et ont pu le faire. Généralement, ils l’ont fait calmement. (...) Globalement, c’est une position de rejet des ordonnances qui s’est exprimée. Pas un seul camarade n’est intervenu pour approuver les ordonnances. La majorité des camarades s’est par ailleurs positionnée en faveur de l’organisation d’une mobilisation interprofessionnelle ».
« (…) La deuxième journée, les débats ont sans doute été un petit peu plus tendus. Après la réponse du Secrétaire général, la commission de résolution s’est réunie. La discussion a duré cinq heures, concentrée sur la première page de la résolution que vous avez entre les mains. Mes camarades, parce que nous sommes responsables, nous avons trouvé un compromis, qui s’appuie sur la condamnation des ordonnances, le retrait des mesures inacceptables contenues dans les ordonnances et l’organisation d’une mobilisation interprofessionnelle avant la ratification des ordonnances ». « (…) Mes camarades, cette résolution a été adoptée à l’unanimité, moins 20 abstentions. Et là, il est important de souligner que ces abstentions n’expriment pas, je ne le pense pas en tout cas, un désaccord de fond avec le contenu de cette résolution ».
Les militants présents à cette CA élargie avaient également sur table l’intervention de Michel Le Roc’h faite à l’occasion de la première journée du CCN et dont nous publions les extraits concernant la question de l’action : « (…) nous sommes attachés à la discussion et à la pratique contractuelle pour améliorer la situation des salariés, cela fait partie de notre ADN. Et nous le faisons au quotidien. Mais lorsqu’on nous impose des mesures régressives et que l’on nous en promet d’autres, que devons-nous faire? Courber l’échine? Ne rien faire sous prétexte que nous ne sommes pas en position de mobiliser et de créer les conditions d’un rapport de force favorable à la classe ouvrière ? Pour ma part, je considère que nous n’avons pas le choix, Il faut savoir dire NON même si ce n’est pas toujours facile. «Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu», écrivait il y a presqu’un siècle, un célèbre dramaturge allemand. (…) Nous savons que les attaques portées par le gouvernement sont globales et qu’elles nécessitent une réponse interprofessionnelle pour gagner. C’est la raison pour laquelle l’Union Départementale souhaite que soit décidée dans ce CCN une initiative à caractère interprofessionnel contre toutes les mesures régressives décidées par le gouvernement. L’objectif est au minimum de prendre date pour l’avenir. Il faut donner un signal. C’est important pour nos militants. C’est important car la classe ouvrière doit savoir qu’elle peut compter sur nous pour défendre ses intérêts ».
Les intervenants à la tribune (de gauche à droite)
Vincent Lemaître, Trésorier-adjoint FO Transports de Saint-Nazaire - Nathalie Durand-Prinborgne, Secrétaire de la section FO STX - Sylvie Daguin, Secrétaire FO Ville de Nantes et Nantes-Métropole - Fabien Chèdeville, Secrétaire de la section 44 la Fédération générale des Fonctionnaires - Hélène Macon, Secrétaire du syndicat FO des lycées et collèges 44 - Claire Compain, Présidente de l’Union départementale des Retraités FO 44 - Michel Desissaire, SNUDI FO44 (Enseignement 1er degré) - Sylvie Moisan, Secrétaire FO du CHU de Nantes - Fabien Milon, délégué syndical central FO Pôle Emploi - Bruno Cailleteau, Secrétaire-adjoint de l’Union départementale FO44.
Motion
L’Union départementale CGT-Force Ouvrière de Loire Atlantique déplore la dégradation des conditions de déplacement des salariés de la métropole nantaise notamment l'augmentation du temps de trajet domicile – travail.
Les causes de cette dégradation sont multiples mais l’augmentation des déplacements et les choix en matière d'infrastructures ont favorisé cette situation.
Pour exemple : le temps moyen quotidien de déplacement dans la métropole est aujourd'hui de 67 mn - chaque jour de la semaine ce sont plus de 8 000 heures qui sont perdues par les usagers du périphérique (Auran), entre 2002 et 2011, +12% d’automobiles et +15% de poids lourds sur le périphérique et cela va s’accentuer puisque les prévisions entre 2012 et 2035 tablent sur une hausse du trafic de 22% d’automobiles et 59% de poids lourds (Nantes Métropole – CCI), le pont de Cheviré, conçu en 1986 pour un trafic de 16 000 véhicules/jour et mis en circulation en 1991 avec une prévision de 40 000 véhicules/jour, c'est aujourd’hui jusqu'à 110 000 véhicules / jour qui l’empruntent.
Le Conseil de développement de Nantes Métropole propose de limiter la part de l’automobile dans les déplacements avec comme alternative le développement des transports collectifs. Est-ce la solution ?
Pour sa part, l’Union départementale CGT-FO de Loire-Atlantique considère que seul un développement déterminé d'infrastructures dans les prochaines années, en particulier pour franchir la Loire, permettra de fluidifier le trafic et ainsi de réduire le temps de trajet des salariés dans l’agglomération.
D’autre part, l’Union départementale CGT-FO considère qu’il est nécessaire de poursuivre le développement des transports collectifs dans l’agglomération nantaise et de prendre en compte les horaires atypiques de certains salariés dans l’organisation des plages horaires de desserte.
Concernant ce type de transport, Nantes se classe 4ème ville la plus chère sur 19 villes universitaires françaises possédant un réseau de type Tram-Bus (Auran 2015). Les augmentations tarifaires se sont multipliées depuis 10 ans. L’Union départementale CGT-FO revendique dans un premier temps le gel des augmentations tarifaires pour les prochaines années et le retour aux tarifs préférentiels pour certaines catégories de voyageurs.
Adoptée à l’unanimité, moins une abstention