Le mercredi 4 janvier 2017, le Secrétaire d’état à l’Industrie est venu sur le site de STX France, pour tenter de « rassurer » les salariés et les organisations syndicales sur le rachat du Chantier Naval de Saint-Nazaire par Fincantieri.
Les représentants FO ont rappelé et démontré que nos revendications de nationalisation et d’application de la loi de protection des entreprises stratégiques :
- sont indispensables pour sortir de la « valse des actionnaires ».
- sont des mesures de bon sens et de pragmatisme industriel et social.
- Au nom d’une politique de réduction des coûts, menaces sur des secteurs et services en doublon avec des conséquences désastreuses sur des centaines d’emplois.
- Risques de transferts de compétences et de savoir-faire vers l’Italie et vers la Chine.
Depuis, nos craintes ont grandi ! En effet, nous avons appris que la FIOM (syndicat de la Métallurgie de la confédération italienne CGIL) dénonce, depuis plusieurs années, l’intrusion de la Mafia italienne sur les sites de Fincantieri via des entreprises sous-traitantes.
Malgré ces dénonciations publiques et officielles auprès des pouvoirs publics italiens et auprès de la Direction Générale de Fincantieri, la FIOM déclarait en Avril 2015 devant une commission de la Chambre des députés :
« En tant que syndicat, nous avons proposé à l’entreprise de convenir de règles (…) mais dans les faits, et au-delà des déclarations de principe, Fincantieri refuse malheureusement que nous nous confrontions sur ces sujets, et propose des palliatifs inefficaces ».
Compte tenu de ces informations très inquiétantes, FO pose la question : Qui prendra le risque d’ouvrir les portes du Chantier Naval de Saint-Nazaire à la Mafia italienne ?
FO réaffirme avec force : le gouvernement français doit prendre toutes ses responsabilités en nationalisant le dernier chantier naval du pays !
FO propose aux autres organisations syndicales d’agir en commun sur cette base.