« 1953 était une grève importante. Elle posait les problèmes fondamentaux : ceux des comités de grève »
(Alexandre Hébert)
Préfaces : Patrick Hébert ; François Grasa (secrétaire général de la fédération FO des cheminots) ; Michel Leroc'h (secrétaire général de l’UD Cgt-FO44)
En août 1953, une grève générale spontanée bloqua l’économie du pays pendant plusieurs semaines imposant au pouvoir central un recul, partiel : l’annulation du décret 53-711 sur les retraites des agents des services publics …. ce qui n’était certes pas rien.
Pour autant, la grande « amertume » qui suivie dans la classe ouvrière, soulève une question : que firent les confédérations syndicales et les partis qui se réclamaient de la classe ouvrière, de l’aspiration « à une vie meilleure » des millions de grévistes spontanés, du privé et du public, « au coude à coude », avec un rapport de force nettement en leur faveur ?
Il n’y eu ni augmentation générale des salaires, pas plus que de « convocation du Parlement » pourtant demandée …
Il y eut au contraire de dures sanctions contre des grévistes.
À vrai dire, il n’y avait aucune structure ouvrière centrale capable de les représenter authentiquement, sinon leurs comités de grève avec, à Nantes, le Comité Central de Grève … lequel resta isolé, dans le département et dans le pays.