1 200 000 personnes se sont rassemblées dans la rue dont près de 40 000 en Loire-Atlantique.
Extraits du discours de Michel Le Roc’h prononcé le 31 mars*
[ *intervention intégrale & photos de Nantes: http://www.fo44.org/2016/04/succes-des-manifestations-contre-la.html ]
Aujourd'hui, ce sont des centaines de milliers de salariés en grève, chômeurs, retraités, lycéens et étudiants qui manifestent dans tout le pays pour exiger le retrait du projet de loi « El Khomri ».
La nouvelle version, présentée au conseil des ministres la semaine dernière, ne modifie pas la philosophie générale du projet de loi. Celui-ci organise la primauté de l'accord d'entreprise sur les accords de branche. Aujourd'hui, quand un accord d'entreprise est signé, il ne peut qu'améliorer les dispositions contenues dans l'accord de branche. Demain, si le texte n'était pas retiré, il pourrait déroger à l'accord de branche et deviendrait la principale source de droit du travail, permettant ainsi de revoir à la baisse toutes les garanties collectives encadrant le contrat de travail.
Le projet de loi El Khomri, c'est travailler plus, gagner moins et être viré plus vite ! C'est la précarité généralisée pour toute la jeunesse à la plus grande satisfaction de Pierre Gattaz !
Avec le pacte de responsabilité et les diverses exonérations sociales et fiscales, le patronat a obtenu des allègements comme jamais, plus de 100 milliards en trois ans. Ces milliards versés au patronat, loin de créer des emplois, dopent les dividendes des actionnaires, en particulier des entreprises du CAC 40, qui ont touché 56 milliards d'euros en 2015.
Ce sont des milliards d'euros en moins pour la sécurité sociale, les hôpitaux et les services publics. Comment s'étonner encore de la colère qui monte, celle de la majorité contre les privilèges d'une minorité de financiers ?
Le gouvernement tente de désamorcer cette colère, mais rien n'y fait, ni le soutien de Laurent Berger, ni les tentatives d'appel à l'unité nationale après les terribles attentats de Bruxelles que nous condamnons fermement. Le gouvernement n'a pas d'autre alternative que de retirer son projet de loi. Si le gouvernement ne retirait pas son projet de loi, nous n'hésiterions pas à poursuivre l'action, à appeler à la résistance et à la grève pour son retrait.