Depuis plusieurs années, l’Hôpital Public, et donc le CHU de Nantes, est victime de la politique de
restriction budgétaire, sous le sacro-saint prétexte de réduire les déficits publics. Mais le seul but de cette
triste réalité, c’est de permettre aux holdings et aux banques de faire encore plus de profits, en remettant en
cause toutes les conquêtes sociales obtenues par nos anciens, de la retraite à l’assurance–maladie.
Le pacte de responsabilité prévoit dans le cadre des 50 milliards d’économies, une diminution de 7
milliards des budgets des Hôpitaux Publics. Une double peine pour le CHU contraint à ce jour de financer
sur ses fonds propres au moins 1/3 du nouvel Hôpital Ile de Nantes.
Ce sont les personnels (premier poste budgétaire hospitalier), déjà victimes du blocage de leur salaire qui
en subissent les conséquences.
Aucun service, aucun Hospitalier n’est épargné : des services de soins aux services administratifs en
passant par les services techniques et logistiques.
Les patients subissent de plein fouet cette politique, déclinée de façon zélée par la Direction. Ils sont de
plus en plus en situation de danger.
3 PHU (Pôles Hospitalo-universitaires) sont en cours de recomposition capacitaire, avec à terme la
disparition de 500 postes pour l’activité existante aujourd’hui. La MAPE 2 (Mise A Plat des Effectifs) est
en marche !
La direction clame que cette recomposition est une réussite pour la prise en charge des patients. C’est déjà
ce qu’elle affirmait lors la MAPE 1.
Les soignants de terrain, ceux qui au quotidien sont au lit du malade, constatent que les nouvelles
organisations de travail sont catastrophiques. Elles s’opposent trop souvent aux règles déontologiques. A
tel point que certains personnels de direction déclarent publiquement qu’il faudrait modifier le contenu des
diplômes d’IDE et d’AS, en particulier concernant la prise en charge globale du patient ! Le patient est
saucissonné, déshumanisé, mis en danger dans sa prise en charge.
La Direction ouvre le parapluie le week-end. Elle met en place des astreintes que les organisations
syndicales estiment illégales. Elle contraint les salariés à renoncer à une part de leur liberté individuelle, en
mélangeant leur vie privée et la vie professionnelle.
Réagissons ! Construisons le rapport de force. C’est tous ensemble unis sur nos revendications que
nous gagnerons : Hospitaliers du CHU de Nantes, salariés des Hôpitaux Publics, fonctionnaires et
assurés sociaux.
Ne pas réagir, c’est donner raison à ceux qui veulent remettre en cause notre Statut, l’Hôpital Public et la
Protection Sociale dans son ensemble.
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Contact : sylvie.moisan@chu-nantes.fr