Une délégation de l’Union départementale CGT-FO de Loire Atlantique composée de Patrick HEBERT, Michel LE ROC’H, Bruno CAILLETEAU, Willy DELANOË, Yannick METAYER, et Philippe GUILLET était reçue le vendredi 21 mars 2014 par deux membres du Cabinet du Premier Ministre : Monsieur François HADA, Conseiller pour les affaires réservées et Madame Zoé CHOIMET, Conseillère technique pour les transports.
Patrick HEBERT a expliqué que l’usine ABRFI s’est positionnée comme l’un des principaux leaders de la construction ferroviaire en France avec un outil de production tout à fait performant et compétitif, notamment au regard de la concurrence européenne et de certains pays à plus faibles coûts sociaux (Pologne, Slovaquie).
Le Secrétaire général de l’UD CGT-FO a aussi regretté que les négociations engagées pour la reprise des ABRFI par la société russe UVZ n’aient pas abouti pour des considérations d’ordre géopolitique.
La délégation Force Ouvrière a ensuite évoqué le dossier lié au marché de la construction d’une centaine de wagons-trémie finalisé par un contrat du 30 octobre 2013 avec la Société Millet. Patrick HEBERT a rappelé notre vive inquiétude sur le fait qu’actuellement la commande était bloquée faute de l’attribution d’un prêt par le secteur bancaire malgré l’intervention de la Banque Publique d’Investissement qui est prête à garantir 70 % du prêt.
Il est inconcevable qu’une situation conflictuelle animée par des conflits d’intérêts au niveau de la Direction des ABRFI ne permette pas de faire aboutir cette commande essentielle pour assurer la pérennité du site et des 81 emplois.
Les membres de la délégation Force Ouvrière ont demandé à ce que le Cabinet du Premier Ministre prenne contact dans les plus brefs délais avec la Direction de l’entreprise ainsi que l’actionnaire majoritaire pour avoir connaissance de la stratégie industrielle mise en place pour l’avenir du site, mais aussi pour placer chacun face à ses responsabilités au regard des problématiques de gouvernance.
Monsieur HADA, Conseiller pour les affaires réservées auprès du Premier Ministre a pris l’engagement de contacter la Direction des ABRFI ainsi que l’actionnaire majoritaire de manière à échanger sur les conditions d’une sauvegarde des ABRFI avec ses 81 emplois.
Les membres de la délégation Force Ouvrière ont demandé à ce que le Cabinet du Premier Ministre prenne contact dans les plus brefs délais avec la Direction de l’entreprise ainsi que l’actionnaire majoritaire pour avoir connaissance de la stratégie industrielle mise en place pour l’avenir du site, mais aussi pour placer chacun face à ses responsabilités au regard des problématiques de gouvernance.
Monsieur HADA, Conseiller pour les affaires réservées auprès du Premier Ministre a pris l’engagement de contacter la Direction des ABRFI ainsi que l’actionnaire majoritaire de manière à échanger sur les conditions d’une sauvegarde des ABRFI avec ses 81 emplois.
Patrick HEBERT a aussi évoqué l’engagement pris par Monsieur Gilles BONTEMPS, représentant de la Région Pays de la Loire, en charge des transports et Monsieur Emmanuel AUBRY, Secrétaire Général de la Préfecture, représentant l’Etat lors de l’audience accordée le 28 février 2014 à Chateaubriant à l’occasion de l’inauguration de la ligne Tram-Train.
En effet lors de cette audience les représentants de l’Etat et de la Région s’étaient engagés à formaliser par écrit et sous la forme d’un communiqué le fait que l’Etat et la Région donnaient leur accord pour l’attribution d’un financement à hauteur de 500 000 euros chacun soit, la moitié des deux millions d’euros nécessaires pour engager la construction des wagons commandés par la Société Millet.
Alors que ce communiqué constitue une démarche importante pour faire aboutir la commande de l’entreprise Millet pour un montant de 9 millions d’euros, force est de constater que cet engagement n’a, à ce jour, pas été respecté puisque nous sommes toujours dans l’attente de la réception de ce communiqué.
Monsieur HADA nous a expliqué qu’il interviendrait auprès de la Région des Pays de la Loire et du Secrétaire général de la Préfecture de Loire-Atlantique pour nous apporter une réponse sur ce point.
L’outil de production performant, la capacité d’ingénierie, d’étude et d’innovation, les ressources humaines dont les compétences sont reconnues par l’ensemble des donneurs d’ordre ou bien encore le dynamisme commercial des ABRFI consacrent à cette entreprise toute sa place dans la construction et la révision des wagons de fret ferroviaire en France.
Par ailleurs, le maintien de ce site industriel est essentiel pour assurer la maintenance et la réparation du parc français de wagons de fret et son renouvellement (60 000 des 85 000 wagons de fret arrivent au 2/3 de leur durée de vie estimée à 60 ans et nécessite la construction de 600 wagons neufs par an dont 300 porte-autos).
C’est pourquoi, en l’absence de toute autre solution crédible, l’Union départementale CGT- FO de Loire Atlantique se prononce pour que les ABRFI soient repris avec l’aide de l’Etat par la SNCF et ses filiales de manière à assurer la pérennité du site et des emplois.
Fait à Nantes, le 27 mars 2014