Réunis pour "fêter" le succès, spectaculaire, de FO à STX
Voir aussi : CHANTIER NAVAL : PERCÉE SPECTACULAIRE DE FO CHEZ STX
RÉSULTATS CE & DP CHEZ STX - élections du 17 octobre 2013
A suivre : interview de Frédéric Homez, Secrétaire Général de la Fédération FO de la métallurgie
Ce qui fut fait le 28 novembre dernier à l'Union Locale FO de Saint-Nazaire, où se retrouvèrent (une fois réglés les délicats problèmes de compatibilité des agendas militants des uns et des autres) autour du verre de l'amitié : Frédéric Homez et Eric Keller, secrétaire général et secrétaire fédéral de FO-Métaux _ Patrick Hébert et Michel Le Roc'h, représentants de l'UD _ Gérard Caillon, secrétaire de l'Union locale de Saint-Nazaire et les membres du bureau de l'UL _ Patrice Pambouc, secrétaire de l'Union des Syndicats des Métaux de Loire-Atlantique _ ainsi que les secrétaires des syndicats et sections FO-Métaux venus de tout le département : Anthony Forget (Châteaubriant), Pierre-Louis Montaudon (Ancenis), Yves Brochard (Pays-de-Retz), Michel Pontoizeau (Airbus-Nantes), auxquels s'était joint l'ex-secrétaire de la section Force Ouvrière d'Airbus Saint-Nazaire aujourd'hui coordonnateur national FO-EADS, Yvonnick Dréno. (Indisponible, Lionel Bellotti, secrétaire de l'Union locale FO de Basse-Loire et délégué syndical à Arcelor-Mittal/Indre, s'était fait excuser).
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A l'issue de cette rencontre voulue festive, mais non moins militante pour autant, le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie a volontiers accepté de répondre aux questions de l'Ouest Syndicaliste.
Tu as tenu à venir saluer à Saint-Nazaire la belle percée électorale de nos camarades de STX. Mais, signe des temps, il n'y a pas que dans la navale nazairienne que FO-Métaux a le vent en poupe...
L'équipe FO de STX a fait un très bon travail de terrain pour les élections, en expliquant clairement aux salariés ce qui fondait son action.
Elle a su montrer qu'il est important d'avoir une organisation qui ne signe pas n'importe quoi ou qui signe tout.
J'ai discuté avec de jeunes militants de STX. Ils étaient attachés à la défense des salariés en même temps qu'à la préservation et à la performance de leur outil de travail. Ce qui fait aussi plaisir à voir, c'est leur optimisme et leur détermination dans les actions qu'ils prévoient de mener.
Chez Sevelnord et Renault hier, plus récemment chez Peugeot, FO, moyennant contre-parties industrielles (relocalisation nationale significative des productions) et sociales, a négocié des accords défensifs assortis de modérations salariales temporaires. Mais chez Renault comme chez Peugeot, ce ne sont pas des accords de type ANI que FO a signés. Nous sommes prêts à nous mettre autour de la table quand les entreprises rencontrent des difficultés réelles. Mais cela pour maintenir les salariés sur les sites, et non comme l'encourage "l'accord national interprofessionnel MEDEF-CFDT du 11 janvier 2013 transposé depuis dans la législation, pour co-orchestrer le licenciement des travailleurs refusant d'entrer dans les clous d'un accord ANI exigeant leur "mobilité" forcée.
Or c'est précisément dans cette logique "ANI" que la direction de STX entendait impliquer les organisations syndicales. La section FO a eu totalement raison de s'y refuser.
Au regard, d'une part de la situation industrielle , économique et sociale de STX, d'autre part de l'action menée en conséquence par la section FO du chantier naval, force est de conclure que le cap qu'ont tenu avec constance nos camarades a été le repère attendu par nombre de salariés, qui dès lors on fait le choix de voter et même d'adhérer à Force Ouvrière, en y amenant le renfort de nouvelles générations militantes.
Pour faire la transition avec le dernier volet de ta question sur vents porteurs qui poussent aujourd'hui en avant lors des élections professionnelles FO dans la métallurgie, je signalerais, dans le Pas-de-Calais, le cas de la Française de Mécanique, où FO a été la seule organisation à progresser (de 7 points), après avoir refusé, tout comme FO à STX, de signer un projet d'accord inacceptable.
En cette fin 2013, FO engrange sur tout le territoire une multiplicité de succès aux élections professionnelles. Par delà les situations locales, il faut y voir la consécration d'une ligne claire, audible et durable reposant sur les deux piliers de la pratique contractuelle et de l'indépendance syndicale, vis-à-vis des partis politiques notamment.
Après un bond en avant chez Bull en 2010, nous venons de transformer l'essai en novembre 2013 : + 3,7% . Mais je citerais aussi le site de ArcelorMittal de St-Chély-d'Apcher en Lozère, où, avec une progression de 20%, nous avons conquis la première place. Egalement Sevelnord, où avec une progression de 5 %, FO passe 24,88 % de représentativité. Ou encore Mécachrome à Aubigny-sur-Nère, où nous venons de nous hisser à 55%.
De plus, comme à STX, il est bon nombre d'entreprises où FO franchit pour la première fois en 2013 la barre des 10% en CE conditionnant la "représentativité".
Ces succès sont-ils le tremplin de nouvelles ambitions pour FO-Métaux ?
Nous allons poursuivre les efforts engagés pour développer notre action et la syndicalisation en deux directions :
- 1°) d'une part en direction des salariés de l'encadrement.
Sur le million et demi de salariés de la métallurgie, on compte aujourd'hui quelque
700 000 ouvriers pour 800 000 employés, ETAM, ingénieurs et cadres. Notre fédération a mis en place en conséquence en juin dernier un groupe "Cadres-Métaux". Nos résultats dans le 3ème collège chez Bull sont à cet égard encourageants : 21,5% des voix (+4,1%, tandis que la CFDT recule de 4,4% et la CFE-CGC de 2,8%),
- 2°) d'autre part en direction des salariés des très nombreuses entreprises dépourvues de toute implantation syndicale (FO ou autre). Un enjeu essentiel vu la place croissante des PME dans la métallurgie.