"Pour sauver la Navale, la nationalisation est incontournable !"
(Déclaration: UD-FO / section syndicale FO STX France / Syndicat FO Métaux St-Nazaire)
" Au cours du comité d’entreprise, la direction a annoncé 14928 jours de chômage partiel pour les mois de novembre et décembre (niveau aussi important qu’en septembre et octobre compte tenu du "pont" du 1er novembre et de la semaine de congés de fin d’année). La situation du chantier naval continue donc à se dégrader dangereusement. Chaque mois, ce sont toujours plus de salariés qui subissent le chômage partiel et aucune commande n’est annoncée.
Le groupe coréen STX ne veut pas sauver le chantier naval !
Comme nous l’avons déjà exprimé à plusieurs reprises, le groupe coréen STX, actionnaire majoritaire (67%), ne fait rien pour aider le site de Saint-Nazaire à sortir de l’ornière.
Sa seule action notable a été d’imposer, en début d’année, le «départ» du Directeur Général !
Par contre, sur le plan industriel, depuis 4 ans, il n’a apporté aucune commande, ni aidé le chantier à en décrocher une seule! Ce silence et cette absence de soutien tendent à prouver que le groupe coréen STX a décidé de faire une croix sur le site de Saint-Nazaire !
Pour FO, une telle perspective n’est pas tolérable ! Alors, pour FO, il faut être clair : s’adresser à cet actionnaire majoritaire ce serait accepter la disparition du chantier naval de Saint-Nazaire !
La nationalisation du chantier incontournable...
Avec 5000 km de côtes maritimes, il n’est pas pensable qu’il n’y ait pas un grand chantier naval sur le territoire national.
Il existe également un important réseau d’armateurs nationaux et régionaux. De plus, l’Etat est actionnaire d’un certain nombre d’entre eux : SNCM (25%), GDF-SUEZ (36%), et même plus récemment CMA-CGM (6%).
Dans le cadre du renouvellement de la flotte de la Marine Nationale ou encore de l’éventuel projet d’un 2 ème porte-avions, le site de Saint-Nazaire est stratégiquement incontournable pour la Nation, son indépendance et sa défense.
Dans ces conditions, il est hors de question pour FO d’accepter ou d’accompagner tout plan de licenciements, aussi bien chez STX que dans les entreprises sous-traitantes, qu’il soit «massif» (*) ou non ! D’autant plus que le chantier est déjà descendu au niveau du seuil critique pour assurer les études et la construction de gros navires à passagers.
Dès lors, FO considère qu’il est de la responsabilité du gouvernement de tout faire pour maintenir le dernier grand chantier naval et les milliers d’emplois qu’il génère.
... Traités européens, ou pas !
C’est pourquoi, au cours de la rencontre du 15 octobre dernier avec le ministre du «redressement productif», M. Arnault Montebourg, la délégation FO (section STX et UD FO 44) a rappelé que la question de fond était la préservation, ou non, d’une industrie navale en France, et que cela, traités européens ou pas, passait par la nationalisation du chantier naval. En effet, pour FO, ce n’est pas parce que la Commission Européenne l’interdit, au nom de la «concurrence libre et non faussée» (inscrite dans les traités européens), qu’il faut se soumettre et renoncer à cette revendication !
Le ministre n’a apporté aucune solution concrète répondant à notre revendication et garantissant le maintien du site et de tous les emplois. Convaincue que les salariés et la population se mobiliseraient massivement pour exiger la nationalisation du chantier, seule solution pour :
- imposer et mettre en oeuvre une réelle politique industrielle et les commandes nécessaires,
- défendre tous les emplois au chantier, dans les filiales et les entreprises soustraitantes, ...
... l’UD FO 44 a proposé à toutes les autres organisations syndicales départementales une rencontre.
(*) Voir l’article de Mer et Marine du 16 octobre dernier sur la rencontre avec le Ministre du redressement productif.
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COMMUNIQUÉ FO-CFTC-SOLIDAIRES + COMMUNIQUÉ DE L'UD-FO44