InFOrmation syndicale

25 NOVEMBRE À 9H30 COMMISSION ADMINISTRATIVE DE L'UNION DÉPARTEMENTALE --- 25 NOVEMBRE AU 9 DÉCEMBRE ÉLECTIONS TPE --- 6 DÉCEMBRE DE 9H À 17H FORMATION "ÉPARGNE SALARIALE ET NAO" --- 10 DÉCEMBRE DE 9H À 17H FORMATION "SANTÉ MENTALE AU TRAVAIL ET ACTIONS DU CSSCT" --- 16 AU 20 DÉCEMBRE STAGE "DÉCOUVERTE FO ET MOYENS D'ACTION DU SYNDICAT" --- 17 DÉCEMBRE DE 9H30 À 16H30 FORMATION "RETRAITE" --- ...

20 décembre 2008

29 JANVIER : TOUS EN GRÈVE !





FO APPELLE TOUS LES SALARIÉS À SE METTRE EN GRÈVE LE 29 JANVIER


16 décembre 2008

Syndicat FO des Lycées et Collèges 44 : APPEL À MANIF

Hier matin le Ministre de l’Education nationale Xavier DARCOS a déclaré qu’il préférait reporter la réforme des lycées craignant sans doute de voir cette réforme constituer l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres.

Dans la soirée l’Elysée décidait d’imposer un compromis sur le travail du dimanche avec la possibilité d’ouvrir les magasins 8 à 10 jours par an au lieu de 5, bien loin du projet initial de généralisation du travail du dimanche. Mais ce n’est bien entendu pas suffisant.

Ces annonces, démontrent que le Président de la République, le gouvernement et le patronat ont peur d’un embrasement généralisé.

Ces premiers reculs sont à mettre au compte du mécontentement et de la mobilisation qui grandissent. Ils sont un encouragement à aller plus loin. C’est maintenant clairement la grève interprofessionnelle qui est à l’ordre du jour afin d’obtenir :
  • Le retrait définitif des réformes DARCOS et l’annulation des suppressions de postes,
  • Le retrait définitif du projet concernant le travail du dimanche,
  • L’augmentation des salaires,
  • Le soutien de l’Etat à l’industrie, y compris par la nationalisation, contre tous les licenciements. Il faut en finir avec les milliards, d’€uros injectés pour soutenir les spéculateurs,
  • Le départ en pré-retraite de tous les salariés comme auparavant et dans les mêmes conditions.
Les Confédérations réunies le 15 décembre ont d’ores et déjà décidé d’appeler à « une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle le 29 janvier ».

Il reviendra au Comité Confédéral National de la CGT-FORCE OUVRIERE qui se réunit le jeudi 18 décembre, de préciser les conditions d’appel à cette journée du 29 janvier. Rappelons que le dernier CCN s’était prononcé pour un appel net à une grève interprofessionnelle sur une base revendicative claire.

Une intersyndicale des Unions départementales de Loire Atlantique se réunit également ce même jeudi.

C’est dans ce contexte que nous appelons tous les Secrétaires de syndicats, de sections et tous les militants à préparer dans leur secteur les conditions de réussite d’une telle grève. Le moment est venu. Nous pouvons gagner sur les revendications et faire échec à la politique d’abaissement généralisé du coût du travail dictée par l’Union européenne.

Nous vous ferons un compte rendu du CCN et de l’Inter UD vendredi matin, lors de la Commission administrative de l’Union départementale.

L’Union départementale appelle tous les militants disponibles jeudi après midi à participer à la manifestation de nos camarades enseignants et des lycéens à 14 heures à l’Hôtel de Région à la Préfecture pour l’abandon définitif des réformes DARCOS.


15 décembre 2008

ÉLECTIONS PRUD'HOMALES : Résultats & Analyse


Un scrutin délibérément saboté

Au lendemain des élections aux Conseils des prud'hommes, tout le monde fait mine de s'interroger gravement sur le taux record d'abstention, principal enseignement du scrutin.

  • Pourquoi une telle désaffection des salariés pour une institution à laquelle ils sont profondément attachés, dont tous les sondages confirment que cette exception judiciaire française a toute leur confiance ?
  • Comment expliquer cet apparent désintérêt, alors même que les Prud'hommes sont pour beaucoup de salariés la garantie du respect de leurs droits face à l'arbitraire patronal ?

Poser la question ainsi, c'est oublier en chemin un élément de compréhension fondamental : dans le même temps où la loi contraignait les pouvoirs publics à organiser ce scrutin, la réforme de la carte prud'homale du ministère de la Justice prévoit la suppression de 62 tribunaux sur les 282 existants.

Car les juridictions prud'homales sont une exception française, et à ce titre, elles font tache dans l'uniformisation normative de l'Union européenne.

En clair, il faut supprimer les Prud'hommes.


Ce n'est certes pas le patronat français qui s'opposerait à une telle décision, et sûrement pas non plus les professionnels de la profession, qui voient une substantielle manne leur passer chaque année sous le nez.
Substituer à une juridiction gratuite des procédures complexes et coûteuses dissuaderait sans aucun doute plus d'un salarié de faire valoir ses droits par ailleurs attaqués de toutes parts.

Au vu de ces éléments, on comprend mieux pourquoi les pouvoirs publics n'ont pas jeté toutes leurs forces pour la réussite de la consultation, et c'est évidemment un euphémisme.

Car comment qualifier les conditions d'inscription, particulièrement celles des chômeurs, la désinvolture dans l'envoi des cartes d'électeurs, des listes électorales, des adresses erronées (jamais corrigées) de bureaux de vote, de l'absence totale de campagne d'information nationale sur le scrutin, de débats sur les enjeux, si ce n'est d'y voir une volonté délibérée de saboter une institution dont il sera aisé par la suite d'exiger le "toilettage", étant donné qu'elle n'est plus plébiscitée par ses usagers.

Même le traitement des résultats par la presse a fait l'objet du service minimum. Quelques articles et puis s'en va.

Dans la course au sabotage électoral, il faut décerner une mention toute particulière aux autorités départementales, qui ont su se classer sans discussion possible dans le peloton de tête, puisque près d'un tiers des électeurs n'ont jamais reçu leur matériel de vote par correspondance, malgré les nombreuses relances de notre Union départementale, sans aucune intention manifeste de résoudre cette irrégularité. Vous avez dit abstention ?


RÉSULTATS DE LOIRE-ATLANTIQUE


RÉSULTATS NATIONAUX
Ainsi donc un salarié sur quatre seulement s'est déplacé le 3 décembre, et moins encore en Loire-Atlantique où 76% des électeurs n'ont pas voté.

Dans ces conditions, la lecture des résultats en pourcentage peut être trompeuse. Car si l'on se réfère au précédent scrutin de 2002, il apparaît que les quatre premières organisations perdent toutes de nombreux électeurs. Notre confédération, qui accuse un recul de 2,3%, totalise 215 885 voix de moins. La CFTC, en perdant 0,9% compte 103 000 électeurs manquants ; et la CFDT perd 315 000 voix avec un recul de 3,2%. Quand à la CGT, victorieuse "aux points" de 1,43%, elle accuse un déficit de 130 000 électeurs... Difficile, donc, de voir un "vainqueur" à ce scrutin. En Loire-Atlantique, 96 000 votes se sont exprimés sur 396 700 inscrits, soit 24% de participation. "L'événement" local de cette consultation, c'est que la CFDT confirme sa perte de crédit, puisqu'à l'instar de la quasi totalité des élections professionnelles, elle perd un nouveau bastion, la CGT lui ravissant la première place. Pour notre part, en cédant environ 1% par rapport à 2002, et même si nous aurions préféré les gagner que les perdre, c'est la confirmation de notre place au sein du paysage syndical départemental.


Bonne tenue de FO aux élections enseignantes


... Tant chez les instits...

Le 2 décembre dernier, veille des élections prud'homales,, les personnels enseignants de maternelle, du primaire et du secondaire étaient appelés à renouveler leurs commissions administratives paritaires, tant nationales qu'académiques (pour les professeurs des lycées et collèges) et départementales (pour les professeurs des écoles). Avec un taux de participation supérieur à 62% (2 points de plus par rapport à 2005), les enseignants des écoles primaires et maternelles ont confirmé leur attachement aux commissions paritaires. Au plan national, le Snudi-Fo conforte sa troisième place, et demeure la première des organisations syndicales de l'enseignement primaire affilié à un syndicat confédéré. En recul, le SGEN-CFDT perd son unique siège à la CAPN, où seuls trois syndicats sont désormais représentés : outre FO, la FSU et l'UNSA. Le SNUDI-FO renforce aussi sa présence dans les CAP départementales, où il compte 4 élus supplémentaires. En Loire-Atlantique, il enregistre une légère progression (de 8,04% à 8.1%), et conserve son siège à la commission administrative paritaire départementale.

... que dans les lycées
et collèges


... Et n'en déplaise au Ministère !

Chez les enseignants du secondaire, on observe aussi une augmentation nationale (de 3% environ) du taux de participation : le nombre des suffrages exprimés, 256 926 en 2005, atteint 259 997 en 2008.

Pour sa part, FO passe de 14 738 à 15 461 voix, ce qui se traduit par un gain de 0,21 point.

... Cela alors que le Ministère, dont les contre-vérités ont été souvent reprises par la presse nationale et locale, trouve le moyen d'annoncer un recul de Force Ouvrière de 0,38 points dans le secondaire.


Un siège conquis par le SN-FO-LC à la CAPA des Certifiés des Pays-de-Loire :


Dans la Région des Pays-de-la-Loire, le SN-FO-LC compte désormais trois sièges dans les commissions paritaires académiques :
  • il conserve son élu à la CAPA des agrégés,
  • il gagne un siège dans celle des certifiés, où il passe de un à deux élus.
Dans le département de la Loire-Atlantique, Force Ouvrière améliore de 0,71% son score global par rapport à 2005.

C'est dans le corps des certifiés que sa progression est la plus forte : + 1,24%.

***

"(...) Les syndicats SNUDI-FO et SN-FO-LC confortent et améliorent leur représentativité dans les commissions paritaires en dépit de conditions contestables d'organisation du scrutin, du fait du non dépouillement le soir-même du vote. Les syndicats FO ont obtenu ces résultats avec l'appui et l'aide de la confédération CGT-Force Ouvrière, de ses unions départementales, et de la Fédération Générale des Fonctionnaires. Ils sont un encouragement à poursuivre le développement de Force Ouvrière dans l'enseignement. (...) "
Déclaration de la FNEC-FP-FO, Montreuil le 5 décembre 2008


RETRAITE - Contre la Provoc du MEDEF : Le Poisson d'Avril


Après la provocation du MEDEF, FORCE OUVRIERE appelle les salariés à prendre leur retraite avant le 1er avril 2009

Les craintes s’accumulent sur les possibilités de liquider ses droits à retraite selon les règles en vigueur, les atteintes et les menaces se faisant toujours plus pesantes.

Ainsi, lors du débat parlementaire sur le PLFSS et face à la volonté du Gouvernement de faire sauter tous les âges couperets liés à la retraite, conformément à de vieilles pratiques, un amendement MEDEF/UMP est venu brouiller le paysage en créant une nouvelle limite à 70 ans, à défaut de réussir à repousser l’âge légal à 62, voire 63 ans.

Mais, ce que le MEDEF n’obtient pas par la Loi, il entend bien l’imposer par le chantage aux retraites complémentaires.

C’est ainsi qu’à quelques semaines de l’ouverture de la renégociation de l’accord ARRCO/AGIRC - le 27 janvier 2009 - et de son volet AGFF (financement de la retraite avant 65 ans), Jean-René BUISSON, Président de la Commission protection sociale de l’organisation patronale se livre par voie de presse à une attaque d’une rare violence contre l’édifice conventionnel des régimes paritaires de retraite complémentaire.

Réaffirmant son regret de n’avoir pas obtenu un recul de l’âge de la retraite, M. BUISSON menace «de ne pas maintenir l’AGFF » et en fonction « d’un mandat d’une fermeté absolue [quant] au refus d’augmenter les cotisations », restent deux solutions : « baisser les prestations ou reculer l’âge de la retraite » !

Fin connaisseur de la sociologie des organisations syndicales de salariés ( ?), M. Buisson suppute notre attachement à la retraite à 60 ans lié au vieillissement de nos troupes…

La menace proférée par le négociateur patronal ne doit pas être prise à la légère car à défaut de reconduction de l’accord AGFF, les retraites complémentaires pourraient être amputées jusqu’à 22 % pour celles qui seraient liquidées après le 1er avril 2009.

Aussi, en réponse au chantage patronal, la Confédération FORCE OUVRIERE appelle les salariés qui remplissent aujourd’hui les conditions pour partir à la retraite au taux plein, à faire liquider immédiatement leurs droits à pension ou au plus tard le 1er avril 2009 inclus.

Consciente de ses responsabilités particulières, eu égard notamment à ses engagements dans la constitution et la gestion des régimes paritaires, la Confédération FORCE OUVRIERE mesure la portée d’une telle recommandation mais ne saurait se résoudre à sacrifier les intérêts des futurs retraités à la surenchère et au chantage du MEDEF.


Bernard DEVY

STX : Manufactures Competitive Products

FO exige une indemnisation à 100% du chômage technique à STX


Au cours de la réunion du Comité d'entreprise du jeudi 27 novembre, la Direction a informé les représentants du personnel d’un projet de mise en œuvre de chômage partiel pour la période de février à avril 2009.

Le Plan de la direction

Les mesures présentées sont les suivantes :
  • Nombre de salariés touchés : 144 personnes dont 134 à la Direction Technique (Bureaux d'études), 7 à la Direction Commerciale (Architecture navale) et 3 à la Direction Ressources Humaines (Service Recrutement),
  • les mesures se décomposent en jours de RTT et jours de 5ème semaine de congés imposés (de 2 à 6 jours sur la période Janvier à Avril 2009) et en jours de chômage partiel (de 3 jours à 23 jours chômés sur la période Février à Avril 2009 selon les secteurs),
  • arrêt de la sous-traitance études,
  • prêts de personnels vers les secteurs ou filiales ayant de la charge de travail,
  • recherche de marchés extérieurs d’études,
  • accélération du plan de formation 2009 dès janvier,
  • incitation des salariés à prendre des jours de congés, crédits d’heures ou jours épargnés dans le Compte Epargne Temps, disponibles à partir de janvier 2009.
FO contre toute baisse des salaires

Pour FO, les conséquences de ce chômage partiel doivent être abordées au cours de la négociation salariale (NAO 2009) qui débute le vendredi 28 novembre.

Considérant que ces mesures vont entraîner une perte importante de salaire pour certains salarié(e)s (de 3,5% à 14%, soit de 57€ à 228€ en moyenne par mois), au cours de cette réunion de NAO 2009, FO demandera une indemnisation à 100% du chômage partiel.

Nous demanderons aussi la possibilité d’utiliser le droit individuel à formation (DIF) sur le temps de travail afin de réduire le nombre de jours chômés.

Par ailleurs, FO soutiendrait tout renforcement du plan de formation 2009, des prêts dans d’autres secteurs de l’entreprise qui sont encore en surcharge et des recherches de marchés extérieurs.

FO en appelle aussi aux pouvoirs publics

En effet, le gouvernement a su trouver 360 milliards d’€ pour sauver les banques et est entré dans le capital de STX France (33,34%). Pour FO, il est donc de son devoir d’intervenir financièrement pour éviter des pertes de pouvoir d’achat dues à un chômage partiel dont les salarié(e)s ne sont nullement responsables.

De même, FO va interpeller à nouveau le gouvernement pour qu’il décide au plus vite le lancement des études et la construction du 2ème Porte-avions. Une telle décision (dont le coût représente moins de 1% des sommes engagées pour le sauvetage des banques !) permettrait d’éviter le chômage partiel dans les bureaux d’études.

La section FO de STX

2% d'AUGMENTATION chez MANITOU, mais graves MENACES SUR L'EMPLOI


Les négociations salariales 2009 chez Manitou se sont déroulées au mois d'octobre, alors que les commandes d'engins destinés au Bâtiment et Travaux Publics (notamment au marché du BTP espagnol) avaient amorcé leur chute.

Mais pour FO pas question pour autant que le "bas de la feuille de paye" soit le même en 2009 qu'en 2008. D'autant que si l'entreprise traverse une passe difficile aujourd'hui, elle a, au cours des années passées, engrangé des bénéfices plus que substantiels.

Ferme dans sa revendication d'augmentation salariale, FO est parvenue à arracher 2% d'augmentation générale pour tous pour 2009. Sauf les cadres qui n'ont que 1,1% d'A.G.

FO a obtenu au cours de la négociation que toute l'augmentation salariale se traduise en augmentation générale, qui profite égalitairement à tous, et que la direction renonce du même coup à sa politique de "dopage" des augmentations individuelles.

C'est là un acquis de principe important, quand on sait la tendance patronale croissante, depuis des décennies, à étouffer les augmentations générales par des augmentations individuelles laissées à l'appréciation des directions d'entreprise.

Un plan de licenciements révélé le 15 décembre...

Depuis la signature de l'accord salarial (qui n'est pour rien dans la survenue des événements postérieurs), Manitou a vu à nouveau ses perspectives industrialo-commerciales chuter.

"Le carnet de commandes ne serait pas si mauvais que ça... si les clients de Manitou ne souffraient pas de problèmes de financement. Mais, et c'est là tout le problème, les banques ont coupé le robinet du crédit" nous déclare Pierre-Louis Montaudon, délégué FO. "200 machines viennent d'être décommandées pour des raisons de financement".

"Du coup, comme dans l'automobile, c'est la baisse d'activité et le chômage partiel",poursuit Frédéric Dixneuf, également délégué syndical. "Depuis juillet, l'entreprise s'est séparée de ses 360 intérimaires. 700 salariés de la production seront mis 10 jours par mois au chômage partiel, en décembre 2008, janvier, février, voire mars 2009".

Mais il n'est pas dit que la cure d'austérité s'arrête là. Lors du CE extraordinaire convoqué le 2 décembre dernier, la direction a annoncé "qu'un plan de sauvegarde de l'emploi (traduisons licenciements) n'était pas à exclure pour 2009".

Le 15 décembre le conseil de surveillance établira "un plan de sauvegarde de l'emploi". Il sera présenté aussitôt après au CE.

Affaire à suivre, bien sûr. Il va de soi que la section FO de Manitou exercera toute sa vigilance pour préserver les emplois et les acquis.

... et un débrayage général ce même 15 décembre

A l'heure où nous mettons sous presse, nous apprenons qu'en riposte au plan de licenciements dont la direction doit annoncer l'ampleur et les détails le 15 décembre, l'intersyndicale FO-CFDT-CGT-CGC de Manitou appelle l'ensemble des salariés à débrayer et à se rassembler le même jour.

Nous reproduisons ci-dessous l'essentiel de cet appel intersyndical.

Manitou vient juste d'entrer dans la crise, et la direction annonce déjà des licenciements.

Manitou vient de vivre une décennie de forte croissance, et la direction annonce déjà des licenciements.

Manitou annoncera pour 2008 de confortables bénéfices, et la direction annonce déjà des licenciements.

Manitou vient d'acquérir une entreprise américaine (GEHL) pour 230 M d'euros, et la direction annonce déjà des licenciements.

(...) Cette annonce est une véritable injustice et elle est largement prématurée. (...) Nous appelons à un débrayage le 15 décembre, avec prises de paroles à l'issue du CE extraordinaire (...) ".Ancenis le 5/12/2008


L'intersyndicale FO-CFDT-CGT-CFE/CGC

EDF-Cordemais : Et la lumière fut


La grève contraint la direction à revoir sa copie

Les agents de conduite du service d'exploitation de la centrale électrique de Cordemais sont répartis en 6 équipes de 19 personnes, qui se relaient et travaillent sur un service continu, en équipes 3 x 8 heures (équipes de quart), par cycles de six semaines incluant des repos compensateurs, sur la base de 32 heures hebdomadaires payées 35.

Une baisse des effectifs, mise en place par la direction, a provoqué de plus en plus de remplacements dans les équipes, sur leur temps de journée "hors quart", qui normalement devrait être consacré à la formation et au suivi des installations.

La situation se dégradant, faute de mise à niveau des effectifs, la direction a alors élaboré un projet de réorganisation du travail, consistant à porter de 32 à 35 heures la durée hebdomadaire du travail, en obligeant les agents à effectuer des journées supplémentaires de travail.

Une faille toutefois dans ce calcul astucieux : la sous-estimation de la résistance des personnels concernés, et la détermination de leurs organisations syndicales à préserver les acquis statutaires.

Le 1er décembre fut la journée de l'épreuve de force. Epreuve de force conclue par un recul de la direction qui s'est vue obligée de retirer son projet. FO et la CGT avaient appelé ce jour là les équipes à faire grève jusqu'au retrait du projet de la direction.

La grève débuta à 6 heures du matin, suivie à 100% par toutes les équipes de quart.

Dès lors, la direction, constatant la détermination des agents contre ce projet, a compris qu'il ne lui restait plus qu'une solution: retirer purement et simplement son plan de réorganisation du travail.

Un protocole de fin de conflit a été signé le 2 décembre. Il stipule que les agents qui veulent rester à 32h ne subissent aucune pression, ni discrimination sur leur déroulement de carrière et que le passage à 35 heures hebdo ne pourra avoir lieu que sur la base du volontariat.

Une belle victoire syndicale !

13 décembre 2008

Office National des Fôrets : 2 500 manifestants à Paris

Contre la privatisation de l'Office National des Fôrets

Pour faire suite à l’action du 14 octobre 2008 lors de laquelle 1200 forestiers avaient bloqué la plus importante vente de l’ONF, à Cérilly dans l’Allier (cf. L'Ouest Syndicaliste n° 457), c’est à Paris que 2500 manifestants (soit le tiers des personnels fonctionnaires de l’ONF) venus de la France entière se sont retrouvés pour mener une nouvelle action le 13 novembre dernier.

Après la plantation symbolique d’une forêt, d’arbres en carton, suivi d’un martelage tout aussi symbolique , sur le Champs-de-Mars, le cortège s’est mis en place pour se diriger vers l’Assemblée Nationale, où les délégués syndicaux ont interpellé les députés.

Cette mobilisation massive et unitaire demande l’abandon pur et simple du projet DREGE-FILLON. En effet, la restructuration de l’établissement conduit au démantèlement de celui-ci à brève échéance.

A travers la Révision Générale des Politiques Publiques, le gouvernement actuel entreprend le démantèlement des services publics. L’Office National des Forêts, établissement public chargé d’assurer la gestion durable des forêts de l’Etat et des collectivités locales, par le plan de restructuration lancé par son Directeur Général le 25 septembre dernier, voit sa transformation en opérateur privé au bout de cette logique, telle que la Poste le connaît actuellement.

Il est prévu des suppressions massives d’emplois alors qu’en 20 ans l’ONF a perdu le tiers de ses effectifs, des fermetures de services de proximité, la suppression de 11 agences départementales, d’une direction territoriale et la délocalisation du Siège de Paris à Compiègne.

L’ONF va connaître une situation fortement dégradée puisqu’en 2009 le montant des cotisations de pensions civiles va augmenter annuellement de 60 ME, qu’il devra financer en interne des missions d’intérêt général à hauteur de 10 ME par an, devra verser une soulte de 50 M€ à l’Etat au titre de son parc immobilier et que le marché du bois se dégrade.

Dans le seul but de répondre aux exigences de l’Etat il est prévu une augmentation des récoltes de bois, sans souci de la gestion durable des forêts.


C’est l’avenir des forêts qui est hypothéqué.
C’est le futur de nos enfants qui est bradé.

Prise de parole de Marc Coulon, secrétaire national du SNPA-FO principal syndicat à l'ONF - Michelle Faivre, Secrétaire FO–ONF-Nantes

Mobilisation enseignante : L'aprés 20 novembre ?

Autour de 70% des instits en grève, un prof sur deux environ dans le secondaire, et le quart des enseignants dans la rue : la mobilisation du 20 novembre a été, nul ne le conteste, y compris le gouvernement, d'une ampleur exceptionnelle.

En Loire-Atlantique, on évalue à 15 000 le nombre des manifestants.


Les raisons de la colère?

Une phrase du ministre de l'E.N., M. Darcos, rapportée par le Canard Enchaîné du 23 octobre , résume tout : "La plupart des mesures que je prends servent surtout d'habillage aux suppressions de postes".

Côté saignée dans les effectifs, la faux de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) est meurtrière : 26 710 postes de fonctionnaires d'Etat supprimés dans l'Education nationale, et 900 emplois dans l'enseignement supérieur et la recherche.

Quant aux "mesures Darcos" (auxquelles s'ajoutent celles de Mme Pécresse pour l'université et la recherche), elles sont synonymes de démantèlement des statuts et du service public :
  • Dans le 1er degré, l'application des décrets Darcos se combine avec la remise en cause du rôle et des prérogatives des commissions paritaires. Le projet de loi instituant les EPEP est prévu pour la rentrée, dès janvier. Enfin le "service d'accueil" en cas de grève provoque l'hostilité de nombreux élus locaux. En témoigne, l'accueil réservé aux plus hautes autorités de l'Etat à l'occasion du congrès de l'AMF.Autant de sujets de "fâcheries".
  • réforme des lycées dans le secondaire, se traduisant par 150 heures d'enseignement général en moins, la disparition programmée à terme du baccalauréat, et une redéfinition des obligations de service des enseignants (suivi d'orientation, suivi administratif, etc.)
  • remise en cause du décret de 1984 régissant la carrière des enseignants-chercheurs individualisant les carrières et les tâches dans le cadre de l'autonomie des universités.

Une même exigence de la maternelle à l'université

Pour tous les personnels de l'Education nationale il est une double exigence convergente: l'abandon ou le retrait des mesures, décrets et projets Darcos et Pécresse, et le rétablissement des postes supprimés.

Mais comme on pouvait le prévoir, en dépit de la déferlante du 20 novembre, le gouvernement persiste et signe, et maintient droit le cap des contre-réformes.

Dès lors la question se pose. Il faut ou bien transformer l'essai du 20 novembre par la grève jusqu'au retrait des mesures Darcos et le rétablissement des postes, ou bien accompagner les contre-réformes Darcos en usant les énergies par des journées d'action saute-mouton à répétition.

Dans la lettre ouverte aux autres organisations enseignantes du département que l'on lira ci-contre, la FNEC-FP-FO 44 place ces dernières devant leurs responsabilités.

SANTÉ PRIVÉE : À votre santé !


L’Assemblée Générale du Syndicat Départemental de la Santé Privée s’est déroulée le vendredi 21 novembre à l’Union Départementale, sous la présidence de Catherine Rochard, secrétaire générale de l’Union Nationale de la Santé Privée.

La quarantaine d’adhérents participant à cette assemblée représentait les diverses implantations dans les établissements de la santé privée à but lucratif et à but non lucratif du département.


Eric Denizet, Secrétaire Départemental de l’Action Sociale a assisté aux travaux de cette assemblée. Dans son intervention, il a rappelé les différentes concordances entre ce secteur et celui de la santé privée. Il a renouvelé son attachement à vouloir travailler en commun sur les cadres revendicatifs à chaque fois qu’il sera nécessaire. L’exemple de la manifestation du 30 septembre à Paris sur des bases de revendications communes a été souligné.

Plus de 100 nouvelles adhésions en 2008

Gérard Caillon, secrétaire du groupement départemental des services de santé, a indiqué une très forte évolution du nombre des adhésions en 2008 (plus de 100 adhérents comptabilisés). Ceci principalement influé par la création de plusieurs nouvelles sections (Maison de retraite de Ligné, Polyclinique de l’Atlantique de Saint-Herblain, Maison de retraite Avalix et Etoile du Matin de Saint-Nazaire).

Il a confirmé la volonté de l’Union Départementale et du Groupement Départemental d’augmenter le nombre d’implantation. Plusieurs contacts avec des salariés de différents établissements (secteurs de Nantes et de Saint-Nazaire) ont été établis. Il est important d’accélérer la présence de FO afin de contrer la Loi sur la démocratie sociale et la représentativité syndicale.

Afin de travailler plus efficacement tout en limitant les temps de trajet et les frais de déplacement, il est envisagé la création de deux commissions (Nantes et Saint-Nazaire) au sein de la santé privée départementale. Le bureau départemental restant la seule instance décisionnaire.

Tout en combattant les différentes réformes de la Santé imposées en France, il est indispensable d’anticiper sur les risques de transferts du secteur public en matière notamment de prise en charge de la personne âgée vers le secteur privé. C’est dans ce sens que les membres du bureau du Groupement Départemental des services de santé vont apporter leur soutien et participer activement au fonctionnement de la santé privée dans le département.

La secrétaire nationale FO de la santé privée rappelle les revendications

Catherine Rochard, secrétaire générale de l’Union Nationale de la Santé Privée , a rappelé les différents cadres revendicatifs. Ils sont principalement axés sur l’augmentation générale des salaires, l’amélioration et l’application des différentes conventions collectives et/ou accords de branche, l’obtention de meilleures conditions de travail passant par l’embauche de nouveaux salariés qualifiés et l’accès à la formation professionnelle pour tous.

Elle a abordé et dénoncé le projet de loi «Patient, Santé, Hôpital, Territoire», qui va venir bouleverser l’accès aux soins pour tous en s’opposant notamment aux principes républicains en matière de santé. Cette loi aura pour effet d’accélérer la notion de «clients», et non plus celle de malades, patients ou résidents… impliquant une rentabilité financière au travers les soins.


Les Vieux de la Vieille


Minimum vieillesse
Les couples sacrifiés ?

Après l’Assemblée nationale, la Commission des Affaires sociales du Sénat vient de valider une disposition prévoyant la revalorisation du minimum vieillesse de 25% d’ici 2012, au bénéfice exclusif des personnes seules.

Si l’article 50 du PLFSS 2009 prévoyait bien cette revalorisation pour les seules personnes isolées, nous pensions que le Parlement aurait à cœur de rectifier ce qui apparaît comme une « erreur technique ».

En effet, comment pourrait-on imaginer que les couples « bénéficiaires » du minimum vieillesse d’un montant de 1 135 € seraient exclus de ce coup de pouce ?

Pour FORCE OUVRIERE, la représentation nationale s’honorerait en accordant aussi cette revalorisation aux couples, à l’occasion de l’examen du PLFSS en séance plénière, sauf à considérer, après le report à 70 ans de l’âge limite d’activité, qu’il s’agit de préparer les salariés âgés à l’idée qu’ils sont un fardeau pour la société.


Bernard DEVY


12 décembre 2008

INSPECTEURS FO DU PERMIS DE CONDUIRE : La Vroom attitude


A l'invitation du SNICA-FO (Syndicat national des inspecteurs et cadres du permis de conduire), une vingtaine des 36 inspecteurs en poste en Loire-Atlantique et Vendée se sont retrouvés à la Bourse du travail de Nantes le 8 décembre dernier.

L'occasion pour le délégué régional du syndicat, Fabien Chédeville, de dresser le bilan positif de la grève du 13 octobre et de préciser les revendications qui demeurent.

  • 75% des inspecteurs ayant fait grève le 13 octobre 2008 à l'appel de FO, le dépôt d'un préavis de grève illimitée à compter du 22 octobre a, du coup, contraint le ministère de tutelle (Les Transports) à satisfaire des revendications fondamentales: obtention d'engagements satisfaisants en termes d'effectifs pour 2009 et 2010 (55 postes créés et remplacement de tous les départs à la retraite).
  • Concernant la réforme du permis de conduire, FO a obtenu du ministre Bussereau la garantie du maintien de l'intégralité des missions des inspecteurs et la pérennisation du "principe d'un service public régalien du permis de conduire". Cependant, les inspecteurs restent en attente des modalités de la réforme, lesquelles, malgré les effets d'annonce, ne sont toujours pas connues dans le détail à ce jour.(annonce prévue d'ici la fin de l'année). D'où la vigilance de FO.
  • Les inspecteurs FO de la Vendée et de Loire-Atlantique exigent par ailleurs l'extension à ces deux départements de "l'annonce différée" des résultats du permis de conduire, comme c'est déjà le cas dans 70% des départements (dont la Sarthe, la Mayenne et le Maine-et-Loire).

Interview de G. VERGER, ex-responsable national CGT de la MSA,... et militant FO


- L'Ouest Syndicaliste : Tu as été rien moins que 6 années durant le responsable CGT pour la branche "Mutualité sociale agricole". Pourquoi as-tu décidé de rompre avec la CGT, et de franchir le Rubicon en passant à FO ?

Gérard Verger : Le facteur déclencheur a été la signature par Bernard Thibault de la "Position Commune", avec la CFDT, le MEDEF et la CGPME.
A force de me voir reprocher par les dirigeants de ma fédération (CGT organismes sociaux), je cite, de "parler comme FO", j'ai décidé de leur donner raison, et de passer à Force Ouvrière, démarche partagée avec le responsable CGT adjoint de la branche MSA, Frank Renaud.
Nous avons rencontré le secrétaire général et le trésorier général de la Fédération des Employés et Cadres FO, la FEC. La discussion a vite montré que nous étions en parfait accord avec le type de syndicalisme défendu par FO

- O.S. : Et depuis ?

G. Verger : Nous militons maintenant au niveau national et nous avons rejoint les équipes FO qui constituent les différentes délégations dans les instances paritaires en faisant bénéficier FO de notre expérience syndicale, en donnant de notre temps et de notre énergie pour la défense des salariés.

La manière dont la CGT engage les négociations 2009 dans la branche Mutualité Sociale Agricole me confirme dans la justesse de notre choix de rupture avec la CGT. A l’initiative de la délégation FO toutes les organisations syndicales, face au refus de nos employeurs de rouvrir les négociations salariales 2008, avaient décidé de boycotter les instances paritaires nationales.


Au cours d’une récente réunion, la délégation CGT a suivi la CFDT, et décidé de rester en séance bafouant l’engagement pris devant les salariés.

FO a bien évidemment dénoncé cette trahison, et informé les salariés de l’institution titrant : "A la MSA comme avec le MEDEF, position commune avec les employeurs ! "

Sur un plan plus personnel et local: je suis cadre, en poste à la MSA de Châteauroux.

Les 22 adhérents de la section CGT de la MSA-Châteauroux, au cours d’une assemblée générale du syndicat ont décidé de rejoindre FO et de poursuivre avec moi leur engagement syndical.
Du coup, la section FO est passée de 5 à 30 cartes, puisque de surcroît nous avons recruté et il n’y a plus de syndicat CGT. Dans la foulée, FO se récupère le Comité d'Entreprise, le CHSCT et deux membres au Conseil d'administration de la MSA locale.

Cela a aussi permis la présentation d'une liste FO dans la section agriculture aux élections prud'homales, et Force Ouvrière gagne le siège perdu lors des précédentes élections. On peut penser aussi que notre apport a permis à FO de bien s’en sortir en section Encadrement.

- O.S. : Comment vivez vous votre engagement à FO ?

G. Verger : Nous nous y sentons parfaitement intégrés, et si la CGT organismes sociaux pensait nous rayer du paysage syndical, c’est loupé.

Frank Renaud et moi-même, nous sommes faits de ce bois qui fait que nous ne renoncerons jamais, parce que nous revendiquons d’être les héritiers de toutes les luttes sociales et de toutes les conquêtes ouvrières.

l'Ouest-Syndicaliste 548

Comités de production en URSS : STAKHANOV CONTRE LES PRUD'HOMMES


Sous le régime soviétique, les syndicats ont été complètement vidés de leur substance. La mission que leur a assignée le pouvoir, au lieu de défendre les intérêts des travailleurs, a été de les contrôler et de les opprimer.

Avant la révolution d’Octobre 1917, les syndicats russes militaient pour le contrôle ouvrier des moyens de production. Dans tout l’Empire, ils ont participé à la création des comités ou soviets. Mais, pour le parti bolchévique, les syndicats durent devenir une courroie de transmission du Parti dans le monde du travail. En janvier 1918, alors que commence la guerre civile, le congrès des soviets se transforme en premier congrès des syndicats, regroupant trois millions d’adhérents. Trotsky et le Parti se prononcent pour leur militarisation en même temps que celle du travail. Après la guerre civile, les cadres syndicaux sont massivement embauchés dans la bureaucratie naissante. Le Xe congrès du parti bolchevik, en 1921, annonce que les syndicats doivent désormais «enseigner aux ouvriers les nouvelles règles de production». Un peu plus tard, ils sont appelés à régler des conflits entre «des organisations gouvernementales trop zélées» et la masse ouvrière. En clair, ils doivent éviter grèves et manifestations, faisant tampon entre la bureaucratie et la colère des ouvriers.

Avec le premier plan quinquennal de 1929, les derniers cadres syndicaux relativement indépendants sont purgés. Désormais, il n’existe plus de conflits d’intérêt entre les ouvriers et l’État socialiste qui les représente. Il n’y a donc aucune raison d’avoir une quelconque forme de tribunal du travail, encore moins de prud’hommes à parité employeurs-salariés.

Quatorze fois la norme dans l’extraction de charbon

Les «conventions collectives» ont alors pour but l’augmentation de la productivité, la consolidation de la discipline et l’amélioration de la qualité. Le XVIe congrès du Parti communiste de l’Union soviétique déclare que la classe ouvrière doit sacrifier ses intérêts immédiats à la construction du socialisme et exclut la grève. Dans chaque entreprise, la bureaucratie syndicale met en place des «comités de production», chargés de lutter contre l’absentéisme, le vol, le sabotage et de renforcer la discipline. À leurs côtés, des «commissions de contrôle». Et gare à ceux qui n’atteignent pas leurs objectifs. S’ensuivent des punitions: retenue sur salaire, diminution des rations alimentaires, mutations à des postes de travail éprouvants. La dictature du prolétariat se transforme ouvertement en dictature sur le prolétariat. Dans cette atmosphère quasi carcérale, les syndicats organisent «des concours de production». Le plus fameux lauréat sera Alexeï Stakhanov (1905-1977). Ce brave mineur du Dombass aurait accompli, le 31 août 1935, quatorze fois la norme d’extraction de charbon. En réalité, ce superman a été aidé par deux autres mineurs!

À chaque purge ou changement de ligne au sommet, les conseils de production et les commissions de contrôle servent aussi à la Nomenklatura pour régler ses comptes internes et limoger, par exemple, un directeur d’usine trop gentil avec ses ouvriers ou critiquant un peu trop la corruption qui ronge tous les étages de la production économique.



Gérard Mazuir

Menace sur la FORMATION PROFESSIONNELLE


La formation professionnelle fait, depuis le 30 septembre, l’objet d’une négociation entre interlocuteurs sociaux et l’Etat. Pour ce dernier, l’opération se résume à un objectif : mettre la main sur la manne financière de ce secteur, quitte à liquider le paritarisme... Remarquons aussi que tous les moyens sont bons pour rester dans les clous du carcan budgétaire imposé par Bruxelles.

Jusqu’à présent la répartition des tâches était simple :
  • prise en charge par l’Etat et la Région des demandeurs d’emploi
  • et prise en charge par le paritarisme du congé individuel de formation des salariés.
Or le but recherché aujourd'hui est le suivant : supprimer le Fongecif (et la gestion paritaire qui va avec), l’URSSAF pouvant alors organiser la levée des cotisations, qui serviraient aussi bien aux chômeurs qu’aux salariés en poste.

Dans ce nouveau modèle donc, plus de différence entre un chômeur et un salarié ayant du travail. C'est le principe même de la sécurité sociale professionnelle, si chère à certains, et qui prévoit pour les salariés une carrière faite d'alternances de périodes de travail, de chômage et de formation. Une aubaine dans une telle période d'incertitude.

Comme à son habitude, le gouvernement utilise la même méthode que pour les autres contre-réformes : il tient déjà dans ses cartons son projet de "réforme", au cas où la négociation n’aboutirait pas au résultat souhaité.

Y. COUROUSSE

AFOC (Association Force Ouvrière Consommateurs)

Au plan local et individuel : une solution adaptée à vos problèmes sera recherchée.

Au plan national : l'AFOC s'est illustrée au cours de ces 20 ans d'activités, dans de nombreux dossiers tels que la lutte contre les faux chèques de banque, la lutte contre la contrefaçon et les faux rabais proposés par les vendeurs de meubles, la chasse aux clauses abusives dans les contrats proposés par les câblo-opérateurs, par la SNCF et par FRANCE TELECOM, ainsi que dans les contrats d'accession à la propriété de maisons individuelles, la mise en place de l'aide juridique, le changement des gaz réfrigérants polluants dans la climatisation des véhicules, le contrôle technique des véhicules et les règles de commercialisation des véhicules d'occasion, le phénomène de l'exclusion, l'euro, les organismes génétiquement modifiés, la qualité des carburants dans la problématique de la pollution de l'air ...

Permanence : Chaque vendredi après-midi (sauf vacances scolaires) à l'Union Départementale FO de Loire-Atlantique
De 14h00 à 17h00
-
Tél : 02 28 44 19 00
- EMail : afoc.jja@laposte.net



L'Association Force Ouvrière Consommateurs a été créée en 1974 par la Confédération CGT-FO afin d'élargir au domaine très vaste de la consommation son action de défense des intérêts collectifs des salariés. C'est ainsi que ces derniers sont assurés de son appui dans leurs choix de consommateurs aux meilleures conditions économiques et juridiques dans un contexte marqué par le productivisme et le jeu du marché.

L'afoc est donc animée par une double préoccupation : en amont, la promotion des intérêts collectifs des consommateurs-salariés auprès des professionnels et des pouvoirs publics par un partenariat économique et social porteur de progrès ; en aval, leur défense individuelle au quotidien par le biais d'informations, de formations et de conseils dispensés à leur attention.

La démonstration de cette complémentarité s'est établie progressivement au fil du temps ; elle a permis à l'afoc de s'affirmer comme l'une des plus importantes organisations de consommateurs et de se forger une image de compétence et de sérieux reconnue auprès de tous les acteurs économiques et institutions représentatives.

L'association, dont le siège parisien emploie des permanents de haut niveau, spécialisés dans le domaine de la consommation, maille le territoire métropolitain et d'outre-mer de près de 300 points de permanences décentralisés tant au sein des Unions Départementales, Locales et des Fédérations F.O. de l'administration, qu'au sein des entreprises des secteurs public et privé. Animée par quelques 1.500 bénévoles, l'association assure chaque année un volume global de plusieurs dizaines de milliers d'heures de permanences et la gestion de plus de 60.000 réclamations. Grâce à l'existence de ces relais et à l'aptitude de leurs responsables, l'afoc est devenue l'une des toutes premières organisations nationales pour la tenue de permanences et le traitement des litiges, et de ce fait un interlocuteur privilégié des professionnels et des pouvoirs publics apte à exprimer à tout niveau utile le point de vue des consommateurs.

Elles s'articulent autour de 4 axes :

- Information des consommateurs avec : le mensuel "les Cahiers afoc", les guides "Consommateurs : vos droits", "Contrats : que signez vous ?" et "la qualité près de chez vous", l'information télévisuelle et radiophonique nationale et régionale, les sondages et enquêtes thématiques, les supports éducatifs pour enfants (puzzles sur la sécurité domestique), les dépliants sur les piscines publiques...

- Formation juridique des militants et adhérents par l'animation de stages nationaux et locaux, internes et externes, et rédaction de supports de formation pour l'ASSFORM (Association d'aide à la Formation d'animateurs des organisations de consommateurs).

- Protection des consommateurs : L'afoc met à la disposition de ses membres un service d'assistance juridique téléphonique et de traitement amiable des litiges individuels que ceux-ci peuvent rencontrer dans leur vie quotidienne. Elle est en outre agréée pour agir en justice afin d'y défendre l'intérêt collectif des consommateurs (constitution de partie civile, action en suppression de clauses abusives, action en représentation conjointe) et collabore avec des cabinets d'avocats.

- Représentation des intérêts des consommateurs au sein de nombreux organismes, instances et entreprises des secteurs public et privé, aux niveaux local, national et européen.


Elections Pro.: La Territoriale


FO progresse de plus de 4 points (17,05 à 21,34 %) et passe de 1 845 à 3 121 voix en Loire-Atlantique.

FO est majoritaire au Conseil Régional (30,96%), et dans certaines collectivités comme Ancenis, Châteaubriant, Le Pouliguen, Machecoul, Nort s/Erdre, St Sébastien, Vertou…

FO progresse également au Conseil Général (3 points et demi), à Couëron, à Nantes (plus de 3 points), Nantes Habitat (plus de 5 points), et enfin au Centre de Gestion (Communes de moins de 50 fonctionnaires) où nous avons un élu au CTP.

Dégradation des conditions d'accueil au service Retraites de la CRAM


Voilà bientôt un an, la section syndicale CGT-FO de la CRAM des Pays-de-Loire alertait, les assurés sociaux sur les conséquences de la réorganisation de l’accueil des retraités et futurs retraités.

Le contexte : une demande très forte d’informations de la part des assurés, inquiets face à la mise en place de la contre réforme Fillon/CFDT sur les Retraites (augmentation du nombre d’annuités requises pour avoir une pension entière etc.), alors même qu’arrivent à l’âge de la Retraite les générations les plus nombreuses des assurés nés en 1948 et 1949. Celles du baby Boom d’après guerre.


Bref retour en arrière

Avant l'actuelle réorganisation, la CRAM avait développé un réseau de permanences dans presque 150 communes de la Région, où des personnels très qualifiés renseignaient "en proximité" les assurés sociaux.

Les assurés qui le souhaitaient pouvaient être reçus sur rendez-vous à la CRAM, les autres étaient reçus dans ces permanences ainsi que dans les agences Retraite installées dans les plus grosses communes de la Région.

Mais avec l'arrivée à la retraite de la génération du "baby-boom", la CRAM s'est trouvée confronté à un problème de moyens humains et matériels : comment faire face à l’affluence de demandes, et à leur traitement, sans moyens supplémentaires ?


Le "contrat d'objectifs" CNAV-Gouvernement...

L’option retenue par la Direction avec l’assentiment de la majorité de gestion (MEDF, CGPME, UPA, CFDT, CGC, CFTC) du Conseil d’administration – qui n’administre plus rien, mais ne fait qu’appliquer les consignes de la CNAVTS selon le principe de subsidiarité - a été de diminuer l’accueil, donc l’information, pour atteindre les objectifs de "production en proximité" fixés par le Contrat d’objectifs et de Gestion signé entre le gouvernement et la Caisse Nationale Vieillesse.


.... et réorganisation de l'accueil à compter du 1er février 2008

La Direction a supprimé l’accueil spontané, au profit du seul accueil sur rendez-vous obligeant les assurés à passer obligatoirement par la plate-forme téléphonique. Les agents qui répondent au téléphone sont de tout jeunes agents, qui viennent d’être recrutés et qui ne connaissent pas la législation Retraite.

Ajoutons à cela que, trop souvent, les assurés ne parviennent pas à joindre la plate-forme téléphonique.

Là où subsiste quelques heures par jour de réception des assurés, les personnels ont consigne de ne donner que des renseignements généraux très rapides.

Les élus FO au Comité d'entreprise, comme les administrateurs FO au Conseil, avaient voté contre ce projet, considérant qu’il remettait en cause la mission de service Public de la Caisse.

La chose est aujourd'hui vérifiée...


Le premier bilan présenté aux administrateurs le 2 octobre

De ce bilan il ressort, qu'au train où vont les choses, la CRAM aura reçu en 2008 quelque
90 000 assurés... alors qu’elle en recevait, et donc en informait et conseillait 150 000 en 2007 ! Soit un tiers en moins !

Une diminution de 31% de la fréquentation sur tout le réseau Retraite a été observée. Elle atteint pour certains mois une baisse-record de 50% !

Cela au moment où les assurés ont le plus besoin d'information, tant la législation se complexifie.

Les exigences de FO présentées au CA de la CRAM du 2 octobre

Jocelyne Fadet, représentante FO du personnel au Conseil, a exigé en conséquence :

- l’augmentation des plages d’accueil des assurés dans les agences et au siège à Nantes

- et le retour à un accueil spontané des assurés dans des box fermés... Et non debout derrière un guichet, sans aucun respect de la confidentialité des échanges comme c’est le cas aujourd’hui.

Les assurés ont cotisé toute leur vie pour se constituer leur retraite ; c’est leur argent. Ils ont le droit de pouvoir être informés et conseillés.


La section syndicale FO de la CRAM des Pays-de-Loire